Poeme Amour
À la promenade
Le ciel si pâle et les arbres si grêles Semblent sourire à nos costumes clairs Qui vont flottant légers, avec des airs De nonchalance et des mouvements d'ailes.
Et le vent doux ride l'humble bassin, Et la lueur du soleil qu'atténue L'ombre des bas tilleuls de l'avenue Nous parvient bleue et mourante à dessein.
Trompeurs exquis et coquettes charmantes, Cœurs tendres, mais affranchis du serment, Nous devisons délicieusement, Et les amants lutinent les amantes,
De qui la main imperceptible sait Parfois donner un soufflet, qu'on échange Contre un baiser sur l'extrême phalange Du petit doigt, et comme la chose est
Immensément excessive et farouche, On est puni par un regard très sec, Lequel contraste, au demeurant, avec La moue assez clémente de la bouche.
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