Lorsque l'astre engloutit les remparts de Jaffa
Sous la torpeur dont chacun doit subir l'ivresse,
Je sais qu'une femme aux cheveux dorés paresse
Oisive et dévêtue, au fond d'un grand sofa
Tendu de velours jaune, or vanné, mais d'alfa
Fournissant à son rêve une folle caresse,
Où l'index à l'ongle aiguisé, son sexe opresse !
Cette esclave appartient au cherif Mustapha.
Désoeuvrée, elle est dans cet orient fat, du sabre
De son seigneur, quoique de chair claire, ou de marbre,
Le fourreau de cuir blanc qu'en France, il enleva.
Car ploient, dans les parfums qui le barbare affaisse,
Les minarets pointus que nul roi ne brava
Sur le corps énervé de la blonde princesse.