Une lancinante mélopée
S’élève du fond de la prairie
La lune pleine s’est levée
La biche pleure son petit
de la harde il s’est éloigné
Attiré par des jeunes plantes
Dans la nuit brune, s’est égaré
L’allure fragile et hésitante
elle le hèle d’un chant langoureux
le cœur déchiré du chagrin
provoqué par son faon précieux
ses pleurs résonnent jusqu’au matin
dans ses grands yeux emplis de larmes
on lit sa crainte des braconniers
qui hantent la forêt en arme
son corps frissonne à cette pensée
la biche pleure son petit faon
en une triste mélopée
sa progéniture, son enfant
dans un buisson s’est fait tuer